Je suis une dame japonaise et professeur
d’anglais. J’ai parlé japonais déjà, à deux reprise. Voici l’histoire d’un des
moments où j’ai parlé japonais.
J’épouse un riche homme chinois et depuis ce
temps, je porte mes cheveux libres sur mes épaules avec un large ruban en
tapisserie qui tombe en grosses boucle jusqu’à mes épaules. Ma voisine est une
petite femme à la coiffure très stricte en chignon sauf pour quelques
accroche-cœurs autour de son visage lourdement fardé. Elle parle anglais et je
lui réponds en japonais car je ne parle pas un mot de mandarin (ne cherchez pas
à comprendre, c’est un rêve).
Une vieille dame a besoin de mon aide. Elle est déguisée en housse à vaisselle et accrochée
par le bras sur la poignée de la porte d’entrée. Les portes en bois sont très
lourdes, il faut être deux pour les ouvrir. Je vais donc cacher la vieille chez
moi. Elle se promène enroulée dans un film solaire jaune (pour les vitrines de
magasin) plié et collé à une extrémité pour lui faire une capuche.
Son linge se transforme soudainement et maintenant elle est vêtue comme un bonze, avec une robe safran et une coiffe violette retenue sous
son menton par un cordon doré qui rentre dans les plis de son cou. En
franchissant la porte, l’ourlet de ma robe s’accroche sur une tête de clou
dépassant du seuil et y laisse quelques broderies d’or. La vieille les ramasse
pour les garder précieusement comme les reliques d’une sainte, parce que je suis
gentille.
On entend du bruit à l’extérieur. C’est mon mari qui s’en vient. Il
est capable d’ouvrir la porte tout seul, sans aide. On ne l’en croyais pas
capable. Il faut vite tout remettre en place. La vieille dame devra rester
déguisée en housse chez moi, dans mon salon, pendant encore deux semaines, pour
la cacher à mon mari.
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