dimanche 13 septembre 2015

L'histoire des clones


Dans une usine du futur, tous les ouvriers sont des clones assexués, sauf 2. Un gars et une fille. Même s’ils ressemblent presque parfaitement aux autres, ils finissent par se reconnaître, question d’hormones. La fille désire se sauver mais le garçon est réticent, je crois qu’il a peur, il hésite. Il finit par se décider et par suivre la fille. 

Les chimistes et biologistes du laboratoire qui les ont créées désirent qu’ils se fondent dans la foule et passent inaperçu, afin de voir s’ils peuvent s’intégrer à la société. Pour qu’ils soient plus difficilement repérables, les scientifiques s’arrangent pour qu’ils trouvent des costumes sur leur chemin. Ils vont les porter à un point où les anciens esclaves pourront les trouver. Des figurants revêtent les costumes en attendant les clones. Ils se promènent dans les rues avec un costume de marchand de linge (et un support à roulette portant des vêtements), pour le garçon, ainsi qu’un chariot à encens et une sorte de chape en chambre à air gonflées recouverte de tissus pour la fille.  

Pour être certains que les clones les trouvent, une sentinelle est postée à cet endroit avec comme mission d’attirer leur attention. C’est un grand homme maigre et sec avec une coupe de cheveux militaire et un grand manteau en vinyle noir, on dirait qu’il sort du film Dune de David Lynch. Avec un slingshot, il lance un bong en latex dont le réservoir est à son effigie contre une poubelle de métal fait dans un contenant de 50 gallons. En théorie, le bong revient quand il rebondit sur la poubelle. Et c’est ce qu’il fait. Sauf une fois, et il traine dans le milieu de la rue ou un passant le ramasse, il veut partir avec et commence à rire du soldat. Mais la sentinelle lui fait une moue tellement épeurante que le gars remet l’objet sur le sol. Et c’est moi qui le ramasse pour aller le redonner timidement au soldat. Il me regarde d’un air menaçant en pointant derrière moi. Je comprend qu'il me dit de m'en aller par là et de ne pas me mêler de leurs affaires.
 
Pour finir l’histoire des esclaves, ils prennent les costumes et ils s’enfuient dans la foule compacte en courant à toute allure, elle avec son chariot à encens et lui avec son rack à linge. Les rues sont bondées de monde, de temples et de boutique, cela se passe en Inde. Donc ils passent complètement inaperçus. Le gars est profondément mal à l’aise mais la fille s’amuse presque.

Revenons à mon histoire. Pendant ce temps, je vais dans la direction que le soldat m’a indiquée et je me retrouve dans les bidonvilles. Ils sont séparés de la ville par un haut talus d’herbe et des gens s’y sont creusés des cavernes souterraines. Deux femmes qui y habitent me voient arriver et me demandent si je suis une artiste ou une enseignante. Je leur réponds que je peux faire les deux et elles sont contentes car elles ont besoin de mon aide. 

Elles remplissent des cartes de dévotion antiques, qui datent du début de l’an 2000. Ce sont des petits groupes de casse-têtes qui se présentent sous la forme de sudoku mais avec des lettres comme des coordonnées de battle ship ou d’échec, et cela ressemble à des cartes de Bingo. Quand on termine une carte, on va entrer les résultats dans un site web qui nous donne des gains ou des prix, selon ce qu’on a obtenu.

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