Deux
hommes se lancent une tomate par-dessus un muret de pierre. Des fois,
la tomate s’écrase sur le sol et ça les met en colère. Moi je
m’en vais.
J’habite dans une tour à laquelle on accède en
marchant sur un lac gelé. Sauf que c’est le printemps et il
commence à dégeler. On retrouve les voitures qui ont coulées au
fond.
Ma chambre est au sommet de la tour et on y accède par un
large escalier en colimaçon parsemé de grandes fenêtres. C’est
l’été au travers des fenêtres mais je dois me cacher quand j’y
regarde car il y a des bus de touristes stationnés en bas et ils
m’attendent. Des joyaux en forme de grosses fraises avec un jus
rouge à l’intérieur sont accrochés en bas des barreaux de la
cage d’escalier. Ils tombent sur le sol et ils éclatent quand je
les détache. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, j’en ai envie,
c’est tout.
Un gars passe la moppe en dessous pour nettoyer les
débris de cristal et le dégât. Quand je vais le voir, je me rends
compte que c’est du sang. Beaucoup de sang, une vraie mare, épaisse
comme du ketchup. Ça ne sert à rien d’éponger, il y en a
toujours autant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire