jeudi 29 mars 2012

OBVTE



Lors d’un party, un de mes amis me montre le documentaire sur l’OBVTE, le médicament d’un future possible. Certaines formes primitives de cette drogue existent déjà. Ce serait la pilule anticonceptionnelle pour les filles, et un autre palliatif hormonal pour les hommes.

OBVTE est un régulateur d’hormone. Tout le monde en aura. On le trimballe sous forme d’un sac à dos affichant une fenêtre bleue à gauche et jaune à droite. Des aiguilles en sortent pour injecter le produit dans le visage. Bleu pour calmer, jaune pour exciter. Quand il y a une surdose, soit parce que la machine se détraque ou que l’humain panique, on devient tout bleu avec des nuages jaunes, incohérents et excités. Si ça arrive dans la rue, les gens fuient et la police intervient. C’est un tabou.

Cela arrive à une femme. Elle se fait piquer à répétition dans les sinus et c’est très douloureux. Et à moi aussi. Elle m’accuse d’être hystérique mais je lui réponds que j’aime le bleu.

Comme je viens d’un autre monde et du passé, on m’oblige à rencontrer un gardien pour qu’il adapte mon organisme à leur système. C’est dans une clinique constituée de plusieurs cellule en forme d’alvéoles disposées en grappe et qui ressemblent chacune à des dômes. Elles sont à peine assez grandes pour qu’on puisse s’y asseoir à deux, l’un en face de l’autre, en tailleur. Les docteurs portent tous un numéro. J’ai le 61.

Le thérapeute me donne un casque que portent les enfants et qui creusera un trou dans ma tête entre mes deux oreilles, me permettant d’entendre les pensées des autres et de devenir télépathe. Tous les gens ont des trous comme ça dans la tête. Je porte mes cheveux sur mes oreilles pour cacher que je n’ai pas encore de trou. Et personne ne s’en rend compte car tout le monde se promène tête baissée, le regard rivé au sol afin de ne pas être constamment dérangé par les pensées des étrangers.

Il y a un contrôle surprise pour vérifier que tous le monde est bien sur le OBVTE et que leur machine fonctionnent. Comme je n’en ai pas, je cherche à aller me réfugier chez mon gardien qui pourra leur expliquer que je viens d’un autre monde et d’une autre époque. Mais il n’est pas là et je tente d’aller me cacher dans une cellule. Mais l’infirmière me poursuit. J’ai peur de ce qui pourrait m’arriver et je panique. J’essais de frapper l'infirmière à la tête et aux tempes mais sa perruque est un casque de latex marbré et je ne parviens pas à l’assommer. Plus je la frappe, plus elle aime ça. Je me fais la réflexion que sa vie doit être vraiment ennuyante.

Mon ami du début se déguise en Père-Noël et veut s’enfuir en Floride. Il me demande de l’argent pour acheter un aller simple en avion. Il ne prend que le quart de ce que je lui donne et transmet le reste au Père-Noël du centre d’achat. Il y a pleins de petits enfants qui font la file pour aller le voir. Et un petit garçon me serre dans ses bras et m’embrasse sur la joue.

Aucun commentaire: