Je vais vivre dans une maison en haut d’un
arbre. Elle est toute ronde et il y a des grosses lianes de plantes grasses qui
s’accrochent aux murs.
Quand je sors pour aller me promener, je
croise un joggeur assis sur le trottoir.
Je demande si je peux l’aider et je m’aperçois que c’est un cul-de-jatte. Sa
seule jambe est en robot. Il m’explique que certains senseurs sur la plantes de
son pied sont déconnectés de ses nerfs et qu’il ne sent plus rien à cet
endroit, ce qui l’empêche de se recevoir convenablement sur le sol.
Les gens sont tous des robots. Les autres sont
malades à un point tel qu’ils ont l’air à peine humain et trainent sur le sol
comme des enveloppes de peau.
Je suis dans un couloir d’hôpital et je porte
une jaquette. J’arrive dans une grande salle vide au centre de laquelle il y a
deux pilles de linge d’hôpital propre et soigneusement pliés. Je les défaits
car je dois les laver. Il y a plein de miroirs tout le tour de la salle et j’ai
peur de m’y regarder. Dans mes rêves, mon reflet me fait toujours peur. Je sais
que je peux me transformer le visage pour qu’il devienne le plus laid possible
et ça ne me fera jamais mal, ce ne sera jamais vrai, puisque je suis dans un
rêve. Mais je n’ose pas lever la tête, ce que je pourrais surprendre
m’effraies. J’ai peur d’être défigurée, brûlée avec des lambeaux sanglants qui
tombent de mes joues pour montrer l’ossature en dessous. Je regarde du coin de
l’œil, je lève un peu la tête. J’ai des cheveux blancs. Mon visage semble
intact. Je ne suis pas si vieille ni si laide mais ma peau est très pâle. J’ai
l’air fatiguée.
Dans un coin de la chambre, il y a un lavabo
avec un-t-shirt blanc portant l’image de deux grosses fourmis roses sexuées
comme des humaines. C’est la reine et la princesse. La grande fourmi, celle qui
porte une couronne, dit à sa fille : « Respecte-la et écoute-la,
c’est la reine Pautride ».
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