Je suis avec des amis sur la plage d’une île.
C’est l’été et il fait chaud, nous sommes en vacances et l’île est presque
déserte.
On voit soudainement apparaître au loin une
gigantesque tempête tropicale sombre et menaçante. Il n’y a qu’un vieux manoir
au centre de l’île, dans la forêt parmi les collines. Mais il semble si vieux
et décrépi que je me demande s’il tiendra le coup sous la tourmente.
Dans le manoir, la télévision s’allume toute
seule et la tête d’une femme se forme à l’écran en couleurs sombres et
bleutées. Elle est blessée et s’encadre en plan tellement rapproché de l’écran
qu’on a l’impression que son visage est carré. Elle nous prévient qu’il ne
faudra pas que mon amie coupe la jupe de son costume de bain car c’est à ce
moment que tout commencera.
On sonne à la porte et l’écrivain va répondre.
Il parle à un barbu qui se matérialise tantôt sur le seuil tantôt derrière lui.
Quand notre ami revient nous voir, traumatisé par sa rencontre, nous lui
disons : « Mais tu ne parlais à personne.»
C’est le soir et l’orage éclate. Le costume
de bain de mon amie aux cheveux blonds est mouillé et plein de sable. Elle veut
aller à la salle de bain pour couper la jupe de son bikini et c’est là que
l’horreur déboule car elle trouve deux cadavres dans le bain.
Le manoir est collé sur une prison où un docteur
torture et fait des expériences sur ses prisonniers. Maintenant ils sont fous
et nous attaquent. Il y a aussi des handicapés mentaux prisonniers dans les
combles. Je ne sais pas ce qu’ils font là mais nous voulons les délivrer. On
nous distribue des outils de menuiserie comme armes défensives. L’un des
nôtres, qui est fou, a une grosse brocheuse électrique. Il nous fait peur et
pour l’empêcher de nous faire du mal nous allons répandre toutes ses broches
sur le sol. Le temps qu’il les ramasse et les enligne unes à unes, ça lui prendra
une éternité et on pourra se sauver.
Mon amie céramiste aux longs cheveux noirs a des
lames de scie à chantourner et elle se cache avec deux trisomiques qu’elle veut
emmener avec elle pour les sauver. Mais elle échappe toutes ses lames sur le
sol et il ne lui en reste qu’une seule pour sortir de la boîte de bois
grillagée comme une cage à poule où elle a dû s’enfermer. Elle est suspendue au
plafond d’une grande salle de banquet où les prisonniers cruels mangent un
gâteau en forme de femme. Ils ne l’ont pas vue.
Mais l’autre gars avec la brocheuse a finit de
ramasser ses munitions et il les lance toutes systématiquement le long du mur.
Comme les parois sont en toiles, les broches passent au travers et mon amie est
blessée, je l’entends crier.
Un autre de mes amis, le peintre, est infesté
par un parasite, il est malade.
Des handicapés mentaux nous retrouvent dans le
sous-sol et viennent épingler sur nos vestes des petites broches de jade
carrées qui nous identifiées comme des domestiques. Ainsi, nous pourrons
circuler librement et nous échapper enfin de ce manoir de l’horreur.
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