Alice la fée vit sur le toit d’une station
service depuis les fêtes du 400ième de Québec. Elle est le dernier
vestige de la célébration, tout le reste est laissé à l’abandon.
Elle est mince
et jolie comme une très jeune-fille et porte des robes de papier en tissus
brillant. C’est une marionnette très complexe actionnée par des centaines de
fils diaphanes. Elle donne des pommes rouges délicieuses aux enfants qui
passent.
C’est quand elle saute sur le sol pour aller fouiller dans son sac de
pomme que je vois les cordes attachées dans son dos sur un gros œillet. Ce
n’est donc pas une vraie marionnette. Les cordes sont seulement là pour
l’empêcher de tomber de son perchoir.
Un homme veut l’épouser. Il doit
rencontrer sa mère et Alice l’emmène avec elle pour aller la voir. C’est une
tête de mannequin en caoutchouc peinte en noir. La mère d’Alice raconte que sa
fille, à 40 ans, semblait ne pas avoir plus de 15 ans. Et elle raconte que sa
fille allait mourir si elle ne pouvait devenir une fée. Alice est donc devenue
une fée.
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