Je suis avec un ami. Un gars bohème qui vit
dans la rue. On veut aller manger des cornichons dans une roulotte snack-bar.
Mais le cuisinier refuse de nous servir. Il ne veut pas nous donner de sel ni
de poivre.
Je me sauve. C’est la nuit et je n’ai nulle part où aller, je veux
dormir. Je me dirige vers un parc où les gens dorment sur les bancs. Des agents
de police assurent une surveillance pour qu’il n’arrive rien de fâcheux. Je
m’assoie sur un banc et je couche ma tête sur mes genoux pour dormir. Deux
policier viennent me chercher durant mon sommeil et me transportent en me
tenant sous les épaules.
Ils m’emmènent dans un monde mathématique situé entre
deux plans parallèles qui flottent dans l’air chaud. J’apprends à flotter moi
aussi et je fais des vrilles dans l’air pour passer au travers les plans
cartésiens. Je dois porter un petit filtre en gaze de plastique sous le nez
pour visiter ce monde car sinon ma peau prendrait feu à cause de la chaleur des
gaz qui nous supportent. Pour aller plus loin, je dois fabriquer un nouveau
filtre qui va couvrir ma bouche. Je le confectionne en utilisant les membranes
des parois qui nous entourent. Il a un clapet et il prend un peu la forme d’un
entonnoir, comme les récepteurs des anciens téléphones à manivelle.
Mon guide
est une musicienne. Ses longs cheveux noirs font des tentacules et elle porte
un veston queue-de-pie jaune à pois mauves à multiples queues. Ici, les gens se
parlent en faisant des clins d’œil. Je me demande si ça leur est naturel où
s’ils sont de connivence et qu’ils me cachent quelque chose.
Un gars qui passe
dans le coin pose une question à mon guide. Il lui demande : « Quelle
était la pyramide qui avait trois ponts? » Elle répond : « La
pyramide du pharaon Mahémeth, mais seulement à l’époque du « Mesure sur
mesure » (un festival de musique) ». Car à ce moment-là, la pyramide
affiche un «M», la première lettre du nom du pharaon.
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