Je veux aller à la bibliothèque. Je suis
couchée dans la neige, dehors, avec une fille qui mange des rouleaux de riz
sucré au curry. Elle me dit que la chaleur et le parfum de ces pâtisseries lui
font penser à son ancien ami indien. Les rayonnages de la bibliothèque sont à
l’extérieur du bâtiment et montent jusqu’au quinzième étage. Au dernier
pallier, les livres sont gigantesque, au moins deux fois la taille d’un homme,
pour qu’on puisse lire les titres sur la tranche lorsqu’on est au niveau du sol.
Et j’en vois un qui s’intitule Carci Shnibale. Une bibliothécaire voilée
portant un niqāb accompagne des clients qui cherchent un livre au sommet. Ils
n’ont pas peur de tomber même s’il n’y a pas de garde-fou. Deux jeunes enfants
sautent jusqu’en bas en s’accrochant au livres des étages inférieurs.
Je fais un voyage à Hawaii pour mes vacances.
Je vais me promener sur une plage où ils ont jeté des ordures pendant plusieurs
dizaines d’années et je cherche les sables de verre composé de tessons de
bouteille dépolis par les eaux. Mais je ne trouve que des sacs de vidanges
remplis de chutes de cuir et de feuilles d’or.
Le petit chien d’une amie a été blessé et
porte une grosse cicatrice sur le ventre. Il veut jouer avec moi mais je ne
veux pas le toucher car la fille dit que s’il me mord, il va me transmettre une
bactérie vraiment très dangereuse. Elle mange un gâteau de sésame pour aller
faire du surf, même si elle est vraiment très grosse. Il paraît que c’est la
meilleure chose à manger.
On va se promener en voiture et je remarque
que le ciel est très beau. On voit les étoiles au travers des nuages. C’est une
peinture, nous sommes sous un grand dôme, dans un cartier louche. Nous roulons
sur des échangeurs de bois vieux et pourris, à une seule voie et vertigineux
comme des montagnes russes. Le dôme est maintenant peint comme un radieux ciel
bleu de début d’après-midi. Une fille marche vers nous sur le côté de la route,
au bord du vide. Son visage ravagé est inquiétant et elle mange un burrito.
Nous avons tous le réflexe de barrer nos portes. La route redescend jusqu’au
sol et un barrage de police nous y attend. Nous sortons de voiture et je suis
pieds-nu. Je ne trouve pas mes chaussures. Le shérif et son équipe s’en vont
avec nos papiers pour consulter leur registre et nous laissent avec des
étudiants. Leur bulldog ne cesse de me japper après et je n’ose pas essayer de
le faire taire car une bande de mafiosi à
tête de rottweiler arrivent dans une grande voiture décapotable. Les
policiers reviennent avec nos papiers et acceptent de nous laisser repartir. Je
leur demande pourquoi il y a un dôme au dessus d’Hawaii. Qu’est-ce qu’il y a au
dessus du dôme? Ils répondent qu’ils ne savent pas. Nous leur tournons le dos
pour repartir et la dernière chose que je les entends dire c’est qu’ils devront
faire des recherches sur « oiseau ». Et « oiseau », c’est
moi.
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