Un homme d’affaire chinois (en fait, je le
soupçonne d’être dans la mafia) vêtu d’un Tuxedo est couché sur un matelas
pneumatique qui flotte dans une piscine. Sa fille se nomme Kanza, elle a la
peau noire et porte une grande robe de bal blanc écume de mer au jupon ample.
Elle se baigne avec sa robe. L’eau est limpide mais la piscine est sombre, en
béton, au sommet d’un gratte-ciel plus haut que tous les autres et qui domine
la mer. La servante de la jeune-fille riche a la peau blanche et de courts
cheveux noirs. Elle porte une petite robe noire avec une jupe diaphane
jusqu’aux chevilles.
Mademoiselle Kanza sort de l’eau avec sa vaste robe pâle gorgée d'eau
et va s’étendre sur les
marches de béton qui mènent au solarium. Son père se nomme Nenkanzar et il pose
la base d’une pyramide de verre sur sa poitrine. Le prisme et remplit d’huile noire
et n’a pas de fond. Le liquide se répand sur sa poitrine en glissant mollement le long
des parois du récipient. La demoiselle prend une flûte de champagne, mais avant de le
boire, elle remarque que le liquide fume et pétille dans la coupe, comme s’il
brulait. Elle le donne à sa servante qui en boit et jette le reste dans la
piscine. Trop tard, la jeune fille se précipite pour tenter de récupérer le liquide et le
verse dans un petit récipient de pyrex qui ressemble à une baignoire sur
pattes. Mais l'acide continue à brûler. Il gruge les parois de verre et
s’évapore rapidement.
La Kanza n’aura pas le temps d’aller chercher la police pour
qu’ils analysent le liquide. Nenkanzar
parle avec la servante. Il connait la nature du poison qu’elle a voulu faire
absorber à sa fille. C’est du Zanza. C’est pour cela que la servante a bu le poison
et tenté de faire disparaître le reste. Elle y est immunisée. Mais le père
connait très bien cette toxine et la servante le sait. Il en a beaucoup bu car
on a tenté de l’empoisonner. Depuis ce temps, il est tout blanc cadavérique et
ses sourcils sont gigantesques. Il ne peut plus boire d’eau, que du café.
Et il
n’y a plus d’eau de toute façon. Quand il pleut, ce sont des petites fleurs
blanches de café qui tombent du ciel. La mer immobile forme des nuages d’écume
doux et solides qui tiennent tout seul. On peut y toucher, on peut même marcher
dessus. On dirait la pâte molle et grasse à l’intérieur d’un
croissant cuit. Le père fait flotter sa fille sur l’eau de la mer et la
servante est horrifiée car Nenkanzar a changé le nom de sa fille pour qu’elle
ne soit plus sensible au poison. Maintenant, elle se nomme Arielle.
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