Je mets des plantes aquatiques dans mon
atelier. Il y a un grand bassin. Elles poussent très vite en faisant un réseau
de rhizomes qui remplissent tout le volume d’eau disponible. Une des mes amie
est émerveillée et elle en veut elle aussi. Je lui donne quelques pousses. Les
plantes envahissent la cuve et leurs longues feuilles grasses qui flottent à la
surface de l’eau sont si denses que je peux marcher dessus. Comme mon eau
stagne et qu’elle pue, je veux enlever la végétation. Je sais que pour m’en
débarrasser définitivement je devrai tout arracher et creuser profondément dans
la vase pour ensuite tout brûler. Et les algues ne se laisseront pas faire.
Je dois faire une murale sur le garde fou en
fer forgé d’un balcon au dixième étage. Mais j’ai le vertige et je ne veux pas
voir en bas. Alors un de mes amis colle un grand papier sur le grillage pour me
masquer la vue pendant que je peins. Mais c’est plus fort que moi, je dois
voir. Je me dis qu’une fois que je saurai et je n’aurai plus envie de regarder
et je pourrai peindre en paix. Mais le vent est si fort qu’il m’aspire et me
colle contre la rambarde, je n’arrive pas à peindre.
Je retourner dans mon atelier pour aller chercher
mon matériel mais les algues veulent s’emparer de moi. Je parviens à prendre
l’essentiel avant que les algues ne m’attrapent. Je leur lance des roulettes de
ruban adhésif pour les éloigner, du scotch tape et du tape électrique, et elles
retournent se cacher dans l’eau. J’écris une lettre et j’espère qu’on la
retrouvera après ma disparition, dans laquelle j’écris qu’il faut brûler les
plantes pour les détruire.
Il y a aussi un lac dans la seconde partie de
mon atelier et je dois passer par là pour sortir, mais il ne semble pas y avoir
de plantes. Je marche dans l’eau qui monte jusqu’à ma poitrine. J’ai des
petites toiles entreposées ici que je veux aller chercher avant de partir.
Elles sont inachevées et certaines ont des motifs horribles, je veux les
recommencer. Mais les plantes parviennent à me saisir sous l’eau et m’aspirent
vers le fond, même si je ne les vois pas. Je suis bloquée, je ne peux plus
avancer. Je suis entraînée vers les profondeurs et je disparais dans mes peintures.
Plus tard, lorsque des peintres regarderont mes œuvres, ils pourront me voir à
l’intérieur et il me sera possible de leur parler de ma technique et de mes
secrets.
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