Je regarde un dessin animé très intéressant. À
chaque intervalle de 15 minutes, il est interrompu par un écran noir. Quand il
reprend, le style de dessin change. Ils ont confié la direction artistique de l’animation
à plusieurs dessinateurs différents, à tour de rôle. Les mêmes personnages sont
interprétés de façons différentes tout en continuant le récit. L’histoire
raconte comment deux extra-terrestres se sont déguisés en fées pour aller dans
un monde de féérie. Les deux fausses fées sont blondes avec des grosses têtes
de poupée ou de bébé, plus grosses que leur corps. Ils miment une mère et sa
fille. Elles vont capturer 2 fées : Une petite fée fleur blonde et une
enfant humaine qui a été enlevée à sa famille quand elle était bébé pour être
élevée dans le monde magique (une changelling).
Les extra-terrestres les
emmènent dans leur vaisseau spatial gigantesque, plus gros, bien plus gros
qu’un immeuble de 100 étages, en forme de cône tronqué grisâtre. Le vaisseau se
dirige vers un grand portail échangeur en forme d’entonnoir plus de mille fois
plus gros que lui. Dans la paroi interne de l’entonnoir il y a des centaines de
portes qui s’ouvrent comme des hangars et qui peuvent replier l’espace pour
mener à plusieurs endroits différents dans l’univers. Une multitude de
vaisseaux volent dans tous les sens, entrent et sortent par les portes sans
faire de collision et cette chorégraphie m’impressionne. Mais les extraterrestres
cherchent une entrée spécifique qui mènerait dans un autre monde. C’est pour
cette raison qu’ils ont kidnappés les fées car, comme elles sont magiques et
supposément immortelles, elles pourront résister à l’épreuve qui consiste à
passer dans un univers parallèle. Leur vaisseau entre dans un portail.
Il
ressort à un autre point dans un entonnoir en tout point semblable mais
ailleurs, il n’y a plus personnes, ils sont seuls dans ce point de l’espace et
tous les autres portails se referment. Le vaisseau subit un choc qui le
projette contre la paroi de l’échangeur qu’il défonce comme une feuille de
papier pour s’enfoncer dans les entrailles de l’entonnoir La plaie se referme
comme de l’eau après son passage. On dirait que les pièces de cette base
spatiale ne sont pas soudées ensemble mais qu’elles tiennent tout simplement
par l’effet d’un champ gravifique résultant d’un équilibre entre force
centripète et centrifuge. Ainsi avalé par la grande machine du portail, je me
fais la réflexion que le vaisseau des extraterrestres sera suffisamment protégé
pour entrer dans l’autre monde sans dommages.
En fait, ce sont des Aliens (du
film Alien de Ridley Scott) qui
recherchent leur monde d’origine. Il y a longtemps, ils ont traversés un
certain sas qui les a transformés en ces monstres que l’on connait. On les voit
maintenant tout gluants dans l’eau et aspirés par une grille pareille à bouche
d’égout. Ils s’étirent comme s’ils entraient dans un trou noir mais ils sont
aspirés vers la sortie. Quand ils ressortent de l’autre côté, ils sont transformés.
Ce sont des humains, tout gluants et humides, à peine vêtus de linges
transparents à cause de l’eau. Ils se massent et se précipitent en grand nombre
dans les escaliers roulants du métro.
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