mardi 27 mai 2014

Circulation sanguine




Je regarde un dessin animé très intéressant. À chaque intervalle de 15 minutes, il est interrompu par un écran noir. Quand il reprend, le style de dessin change. Ils ont confié la direction artistique de l’animation à plusieurs dessinateurs différents, à tour de rôle. Les mêmes personnages sont interprétés de façons différentes tout en continuant le récit. L’histoire raconte comment deux extra-terrestres se sont déguisés en fées pour aller dans un monde de féérie. Les deux fausses fées sont blondes avec des grosses têtes de poupée ou de bébé, plus grosses que leur corps. Ils miment une mère et sa fille. Elles vont capturer 2 fées : Une petite fée fleur blonde et une enfant humaine qui a été enlevée à sa famille quand elle était bébé pour être élevée dans le monde magique (une changelling). 

Les extra-terrestres les emmènent dans leur vaisseau spatial gigantesque, plus gros, bien plus gros qu’un immeuble de 100 étages, en forme de cône tronqué grisâtre. Le vaisseau se dirige vers un grand portail échangeur en forme d’entonnoir plus de mille fois plus gros que lui. Dans la paroi interne de l’entonnoir il y a des centaines de portes qui s’ouvrent comme des hangars et qui peuvent replier l’espace pour mener à plusieurs endroits différents dans l’univers. Une multitude de vaisseaux volent dans tous les sens, entrent et sortent par les portes sans faire de collision et cette chorégraphie m’impressionne. Mais les extraterrestres cherchent une entrée spécifique qui mènerait dans un autre monde. C’est pour cette raison qu’ils ont kidnappés les fées car, comme elles sont magiques et supposément immortelles, elles pourront résister à l’épreuve qui consiste à passer dans un univers parallèle. Leur vaisseau entre dans un portail.

 Il ressort à un autre point dans un entonnoir en tout point semblable mais ailleurs, il n’y a plus personnes, ils sont seuls dans ce point de l’espace et tous les autres portails se referment. Le vaisseau subit un choc qui le projette contre la paroi de l’échangeur qu’il défonce comme une feuille de papier pour s’enfoncer dans les entrailles de l’entonnoir La plaie se referme comme de l’eau après son passage. On dirait que les pièces de cette base spatiale ne sont pas soudées ensemble mais qu’elles tiennent tout simplement par l’effet d’un champ gravifique résultant d’un équilibre entre force centripète et centrifuge. Ainsi avalé par la grande machine du portail, je me fais la réflexion que le vaisseau des extraterrestres sera suffisamment protégé pour entrer dans l’autre monde sans dommages. 

En fait, ce sont des Aliens (du film Alien de  Ridley Scott) qui recherchent leur monde d’origine. Il y a longtemps, ils ont traversés un certain sas qui les a transformés en ces monstres que l’on connait. On les voit maintenant tout gluants dans l’eau et aspirés par une grille pareille à bouche d’égout. Ils s’étirent comme s’ils entraient dans un trou noir mais ils sont aspirés vers la sortie. Quand ils ressortent de l’autre côté, ils sont transformés. Ce sont des humains, tout gluants et humides, à peine vêtus de linges transparents à cause de l’eau. Ils se massent et se précipitent en grand nombre dans les escaliers roulants du métro.

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