Nous
sommes un groupe de pèlerins un peu éparpillés et marchons tous vers la même direction dans un désert dessiné avec le style de
Mœbius. Au début il y a quelques traces de végétation et un
aéroport.
Un petit garçon noir refuse d’obéir à ses parents, Il
boude dans un bosquet. Ses parents tentent d’aller le chercher mais
il se sauve en prenant sa sœur par le bras et il court
tellement vite qu’elle vole derrière lui. C’est impressionnant
de voir une telle force car le petit garçon est tellement maigre, on
dirait un enfant du tiers monde sous alimenté, et il lui manque un
bras. Je le pointe du doigt et je dis « stop ». Il
s’arrête net. Son petit frère, un roux, vient m’embrasser et me
dire merci. Ils ne sont pas une vraie famille. Ce sont des
extra-terrestres.
Nous
marchons toujours dans un désert de plus en plus vide et plat, parsemé de temples dessinés
aux architectures fantastiques et d'animaux chimériques dans le
style de Caza, Druillet. Chaque créature possède un reflet attaché
à son visage comme une ombre, dessiné de la même façon.
Chaque chose, en même temps que leur double, commencent à s’effacer
par le bout jusqu’à ce qu’il ne reste que le milieu, comme deux
têtes qui s’embrassent. Et hop! On bascule dans l’univers du
reflet, on passe de l’autre côté.
Marge Simpson marche avec nous.
Elle regarde le ciel et elle dit : « On dirait que c’est
comme quand on regarde le bol de toilette et que ça ressemble à un
soleil qui va neiger. » Des visages nous regardent dans le
ciel. Il y en a de toutes les couleurs. Chaque figure en bougeant laisse une
trajectoire de tête derrière qui lui font une trainée annelée
comme un ver (imaginez une brosse d'un logiciel de dessin). Et Marge dit (en parlant des visages dans le ciel) :
« Ils n’étaient pas là dans l’univers d’où l’ont
vient » Ce qui semble très important.
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