Le
serviteur a revêtu le linge du prince. Il se fait de nombreuses
entailles dans la peau avec une longue épée à lame très effilée.
Si bien que son corps est couvert de sang et ses paumes sont toutes
rouges. Le prince comprend que son serviteur agit ainsi pour faire
croire que le prince s’est battu avec l’épée.
Une femme sauvage
vole l’arme et s’enfuit avec. Elle se fait tuer par des bandits
dans une forêt d’arbres si grands qu’on ne voit que les troncs
immenses qui disparaissent dans la voûte du ciel. Les premières
branches portant des feuilles sont si hautes qu’elles sont
recouvertes par les nuages. La lumière blanche et grise, froide
comme un reflet d’argent, nous montre que c’est l’hiver. La
voleuse morte, sa main se pose doucement contre l’épée tombée au
sol, parmi des ronces brunes. Sa main délicate est blanche avec de
longs doigts. Son corps retournera à la déesse car les oiseaux vont
le manger.
Celui
qui n’a pas de nom n’existe pas. Car Belenos sait le nom de tout
ce qui a existé depuis la création et de tout ce qui existera.
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