C’est la nuit et je grimpe au sommet d’une
tour sombre. J’allume un feu dans l’âtre, je fais de la lumière, je mets de la
musique et je regarde par la fenêtre. Je vois au loin, dans la pénombre d’une
lande désertique, le magicien qui rentre chez lui, dans la tour. Je vais me
cacher dans une chambre. Il vient jusqu’au salon où j’étais et voit la peau
noire de l’ombre que j’ai dépouillée et
qui gît sur le sol devant le feu. Le sorcier ne m’a pas vu car je suis
invisible mais grâce à l’enveloppe morbide qui traîne par terre, il sait que sa
demeure est maintenant inoffensive. Je vais m’asseoir sur le trône au sommet de
la tour et elle se met en marche. Le mage vient s’installer à côté de moi et
maintenant il me voit car c’est le jour. Il ne m’en veut pas d’avoir envahit
son domicile car en récupérant la peau de l’ombre, je lui aie sauvé la vie.
Nous sommes sur une planète extra-terrestre
colonisée par l’homme. Un indigène vient me voir et cherche à se saisir d’un
lézard vêtu d’un scaphandre pour pouvoir me montrer un scan de l’intérieur de
la bestiole, un Topofor, afin de me prouver qu’il a une colonne vertébrale,
comme les humains. Et donc que les humains ne sont pas une race si éloignée des
lézards. Mais l’animal est intelligent, il parle et refuse de se laisser faire.
Je veux du café mais on me dit que, sur cette
planète, le café ne ressemble pas à ce que je connais car les terriens ne sont
pas parvenus à l’adapter convenablement aux conditions de cette biosphère
différente. L’autochtone me dit qu’il aurait été plus simple si l’on avait
confié la plante aux biologistes locaux pour qu’ils cherchent eux-mêmes un
moyen de la transformer. Et je rétorque : « Et bien entendu, ensuite,
vous nous l’auriez vendue! ». Mon hôte est insulté par ma remarque et
semble déçu de moi. Il dit que mon raisonnement est tellement humain.
Mais je ne parviens pas à savoir s’il est
honnête ou s’il ne dit cela que par dépit.
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