mercredi 5 juin 2013

Le sérum sublime




Nous allons souper dans un restaurant Russe. C’est le soir et pour se rendre, il faut longer le mur d’une maison sur un étroit trottoir de céramique qui tombe. Quelqu’un arrive en sens inverse et il prend toute la place donc je dois reculer et débarquer pour le laisser passer. C’est un homme qui fait son jogging en faisant du vélo avec les bras.

On arrive ensuite dans le restaurant et je prends trois pains au sésame pour ma famille. Mais la vieille serveuse n’est pas contente car elle dit que je vais gâcher mon appétit. Je n’aurais dû en prendre que deux. Donc je ne garde que la croûte du troisième pain et lui donne la mie. Je ne peux pas en manger de toute façon mais ils me font un pain sans gluten plein de saveurs différentes juste pour moi. D’un côté il est à la cannelle et ce sera mon dessert. L’autre extrémité est fourrée à la purée de pois chiches. J’en grignote juste un peu avec l’intention d’en garder pour plus tard. Mais quelqu’un qui est assis près de moi le mange presqu’au complet. Et il est très saoul alors ça m’embête vraiment.
Le fils du propriétaire du restaurant me donne une peluche en forme de clown arlequin noir et pourpre. Elle est très jolie mais un peu étrange, style gothique, à la Tim Burton.

Ils nous montrent une image qui représente ce qui est arrivé aux trois derniers clients du restaurant. C’était une mère et ses deux enfants. La petite fille est parvenue à se sauver, il ne restait plus que son garçon. Dans le sous-sol, un savant fou fait des expériences sur le sérum sublime, qui transforme les gens en psychopathes raffinés. Il met sa potion dans des fioles en forme de globe oculaire bleu pâle de la taille d’une balle de softball, pourvue d’une aiguille pour l’injecter. La mère et ses deux enfants portaient une cuillère velue sur le crâne par laquelle le docteur leur a fourré la pâte de sa préparation pour leur remplir la tête de sérum. On voit la mère qui tente ensuite de passer dans le trou d’une souris qui est trop petit. Elle est morte étouffée alors que son fils lui lançait une balle de sérum qui lui a crevé un œil.

Un message s’écrit sur le ventre de mon toutou : «  Il y a du sérum dans la bière. »
Et le gars ivre commence à devenir agressif.
Je me sauve et je trouve des chats. Il y a un chat rose qui m’aime beaucoup et un chat tavelé comme un léopard avec des yeux de paons sur sa fourrure. Il dit à son jumeau qui dort : « Le coin gros gars qui dort, hein! »

Les chats viennent me voir, ils grimpent sur moi et ils ronronnent. Il doit y en avoir une dizaine et ils forment un gros monticule de chat tout autour de moi. Mais cela ne me protège pas de la machine sublime. Elle injecte le sérum sublime et transforme les gens en dessin-animé. Car ces personnages ont la peau froide et ne ressentent rien. Quand mon corps est saturé, je deviens un hybride de créature animée. Mes cheveux sont mauves et ma peau est en silicone. J’ai des tatouages de fleurs qui forment une trajectoire de ma nuque jusqu’à mon cœur. Elles sont minuscules dans mon cou et deviennent de plus en plus grosses jusqu’à ma poitrine. Mais elles on un trou en leur centre. Et je suis fâché contre celui qui me les a fait, je l’accuse d’avoir voulu me percer le cœur.

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