Nous sommes sur la plage dans une petite baie
entourée de montagnes et nous voulons nous baigner. Mais en regardant vers
l’horizon, je vois un nuage de sable qui se dirige vers nous. C’est comme une tempête
du désert. Des grands foulards de soie colorés et diaphanes autour de la tête,
nous les rabattons sur notre visage pour ne pas s’étouffer avec le sable. Mais
les grains de poussière se faufilent dans les moindres interstices.
C’est sur
cette plage que je trouve un ange de glace à tous les matins, une belle
sculpture d’ange qui dort, blanc et opalin, couché sur le sable. Vers la fin du
jour il est presque tout fondu, méconnaissable, il n’en reste presque rien.
Nous
partons en voiture avec une femme qui a perdu ses bras. Elle conduit avec ses
orteils. Chaque doigt de pied est attaché sur la touche d’un petit clavier qui
produit aussi de la musique quand elle conduit. Elle nous amène près d’un petit
lac qui est à l’envers, comme si la gravité était inversée à cet endroit. Au
lieu d’être plat jusqu’à l’horizon, l’eau monte vers le ciel comme si elle
s’enfonçait dans le sol. J’ai l’impression d’avoir les pieds collés au plafond
au lieu d’êtres rivés au sol. J’ai peur de tomber vers le ciel. Dans les eaux
du lac s’élèvent de long filament d’algues en tricotin multicolores.
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