jeudi 6 avril 2017

Les chats bleus





Mon copain et moi voulons aller visiter le musée des sorcières. Pour s'y rendre, il y a une route, à pente descendante, qui longe un village comme l'ancien ghetto juif de Prague. L'ennui c'est que la route est semée de poteau électrique et les fils qui passent au dessus de la route sont couvert d'araignées. Ces araignées s'accrochent après nous comme des fruits de Bardane et ensuite elles explosent en milliers de petits bébé araignées. Je le sais, j'en avais une sur le bout de mon bas et c'était vraiment difficile de l'enlever. 

Donc l'option un est de trouver des gros parapluies noirs pour s'abriter de la pluie d'araignée. Mais on n'en a pas. Donc je pense à prendre des grosses boites repliées. Mais ce n'est pas une solution car il faudra les tenir avec nos mains, qui seront exposées. Il y a aussi une palette à roulette sur laquelle on pourrait embarquer pour descendre la côte rapidement. Mais j'ai peur de me péter la gueule car il n'y a aucun moyen de freiner ou de contrôler la direction. 

Il y a une autre route de l'autre côté du village où il n'y a pas d'araignées. Elle rejoint la première en passant par un un pont sur le dessus d'un barrage. Le pont n'est pas très long mais nappé de brume et une silhouette encapuchonnée nous attend au milieu. Mon copain se méfie de cette silhouette et ne veut pas prendre le pont car il dit qu'on ne sait pas ce qui nous y attend. Mais je lui fait valoir que la route aux araignée aussi longe la mer d'un côté. 

Finalement on arrive au musée, je ne sais pas trop comment. La porte d'entrée se trouve dans une cours intérieure avec un joli jardin et nous traversons une grille d'argent torsadée pour y accéder. Le musée des sorcières est rempli de visiteuses aux cheveux broussailleux en robes longues qui semblent surprises de nous voir et nous demandent si on a eut de la difficulté à trouver l'endroit, comme s'il était caché. On dit que non, car moi je suis une vrai sorcière, pas une fausse comme elles. 

Je suis déçue car c'est un magasin de pacotilles new age, il n'y a pas grand-chose d'intéressant. Je demande à un vieil homme qui fait le commis s'il n'aurait pas quelque chose que je pourrais ramener à un de mes amis qui est sataniste. Il me montre des statuettes qui ressemblent à des pièces de jeux d'échec en bronze, à l'effigie des fondateurs de l'occultisme et du satanisme qui prennent la pose avec une colonne grecque. Il y a Anton LaVey, Timothy Leary et Aleister Crowley, entre autre. Il va aussi me montrer une bague en argent avec une améthyste gigantesque et un mécanisme de griffe qui s'ouvrent seulement quand je suis là. Et aussi des petites pierres polies. Je ne suis vraiment pas convaincue. Il y a une section cachée avec encore plus de gadget et une section pour enfant avec une cinéma et des lego. Finalement c'est n'importe quoi. 

Il y a supposément une vraie sorcière qui arrive mais je vais leur montrer que c'est moi la vraie. Je peux faire n'importe quoi car je sais que je suis dans un rêve mais pas eux, ça va les impressionner. J'emmène la vraie sorcière dans le ciel et je lui fait traverser un portail dans les étoiles. J'en ressort avec sa peau vide, sa robe blanche avec une grosse jupe de tulle comme une traîne de mariée et son opulentes chevelure rousse frisée. J'enfile sa robe et j'ai un chat bleu céruléen constellé d'étoiles qui va bientôt mourir. Je le flatte en me disant que les chats bleus sont les plus beau. J'aurai toujours des chats bleus.


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