C’est au Stade olympique dans un escalier qui
descend si loin qu’on n’en voit pas la fin. La descente est douce car les
marches sont plus longues et très peu élevées. Le plafond par contre est très
bas, à peine deux pieds. Des gens sont couchés dans des petits bains plats et
blancs à peine assez grands pour eux (on dirait des moules à chocolat en
polycarbonate). Ils sont tous terriblement maigres et reliés par des intraveineuses
qui extraient leur sang. Certains baignent dans leur hémoglobine.
C’est le
matin et ils doivent tous se lever pour aller travailler afin de nourrir leur
famille. Ils rampent jusqu’en haut et sortent vêtus de suaires gris en lambeaux,
comme des dépouilles humaines, si diaphanes qu’ils semblent flotter et
tournoyer dans les escaliers de béton qui les amènent sur l’esplanade
extérieure.
Je vois Minou, mon chat, abandonnée. Elle saute dans mes bras et se
colle fort fort contre moi pour ronronner comme elle faisait quand elle était
vivante. Je la flatte, son poil est tout gras et sa peau est pleine de plaies.
C’est le soir et il y a plein de chats errants qui veulent attaquer mon chat.
Je la défends avec un bâton en la tenant contre moi de mon autre main. Mon
bâton se brise et j’envoie mon copain me chercher une plus grosse branche
d’arbre. Je monte sur un bloc de béton pour faire tournoyer la branche et dès
que je touche un chat, il se brise et vole en éclat comme s’il était en
porcelaine. Ils sont tout mouillés et malades. Il fait noir, c’est la nuit et
je me rends compte que Minou n’est plus avec moi. Je sais qu’elle est allée se
cacher dans la nuit et que je ne pourrai plus la retrouver. Elle est allé
mourir seule.
Il y a plein de voyous au Stade. Des gangs de rue qui
s’affrontent et je suis pris dans la mêlée. Les gens nous tirent dessus. Un ami
me donne un petit pistolet doré. On se cache et on essaie de sortir mais les
bandits gardent toutes les issues. La police arrive et nous délivre enfin. J’ai
peur qu’ils ne m’arrêtent et me montent un dossier comme si j’étais un bandit
moi aussi. Mais non, ils nous laissent sortir. Je me promène en pointant le
fusil devant moi. Je n’ose pas le ranger car je ne sais pas comment mettre le
cran d’arrêt. Mais mon copain me montre ce qu’il faut faire.
Je suis avec une
amie dans un désert aride. Elle veut absolument m’amener jusqu’à un stationnement
en béton vide pour me montrer les fresques dont les murs sont recouvert. Elles
sont superbes, peintes à l’aérosol avec des couleurs vives. On va prendre
l’ascenseur pour monter à l’étage mais c’est une capsule qui ne peut contenir
qu’une seule personne à la fois. La fille qui l’occupe déjà se divise en deux et pendant
que le haut de son corps monte, une autre capsule descend que je peux emprunter
à mon tour.
Un autobus nous attend au
niveau supérieur pour nous faire traverser le désert. Le chauffeur est un rasta
man qui écoute du Reggae. Il me donne un gros collier hawaiien fait avec des
sandwichs en mousse coupées en croix. Je le porte pour me réchauffer car j’ai
froid. Une fois rendu de l’autre côté, il ne veut pas nous laisser descendre du
véhicule alors je dois sauter par la porte arrière. Et j’oublie de lui rendre
son collier.
Nous sommes de retour au Stade Olympique mais c’est un matin
lumineux et très chaud. Le conducteur me poursuit et grimpe les escaliers de
ciment en courant pour que je lui redonne son collier. Il n’est plus dans le
costume et le rôle de son personnage. C’est redevenu un jeune homme très
ordinaire.
Mon amie fume un joint avec une de ses compagnes que je ne connais
pas. Elles sont assises sur le toit du stade. On va voir le bébé d’une amie.
Elle lui a mis un déguisement de limace et il est tout mignon. Il me grimpe
dessus pour se coller contre moi et me faire des câlins. Je ne parviens pas à
voir son visage car il porte un masque de bois. Il y a un masque en dessous de son masque et ainsi de suite. il y a toujours un masque. À la fin je tombe sur un filet. Et
sous le filet, il y a encore un autre masque, alors que je pensais voir enfin le visage.
Octave, sa poupée préférée est retenue prisonnière par un de ses
jouet, une toute petite figurine. Le jouet tyrannique cache la poupée de
chiffon dans un tiroir. Elle a les cheveux orange en laine et une robe
bourgogne. C’est une de mes amies qui l’a fait. Le bébé se transforme lui aussi
en jouet et je le perds avec les autres petites figurines. Je ne parviens pas à
le retrouver. Une dame voudrait donner ses retailles de tissus à la fille qui a
fait la poupée et elle me demande si ça pourrait l’intéresser. Je lui explique
qu’elle a déjà bien assez de tissus et qu’elle ne prendra que ce qui sera
exceptionnel, comme une belle dentelle ou de la fourrure colorée.
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