Un homme termine l’école des cordonniers et
s’en va faire son compagnonnage chez un artisan très pauvre. Il gagne 19
shillings et 5 pence par semaine. Le local où il travail est très sombre et il
n’y a qu’une petite fenêtre sale qui s’ouvre sur une ruelle ombreuse. Ils ont
très peu de courant électrique et ne peuvent alimenter qu’une seule petite
ampoule pour s’éclairer. Sa femme lui fait la lecture pendant qu’il travail car
ses tâches sont très répétitives. Elle lit un manuel technique qui parle des
appareils industriel de moulage par injection de silicone. Elle en est au
passage qui parle de l’engorgement au niveau de la jonction où le silicone se
mélange au catalyseur et qui montre quoi faire lorsque les filets du boyau sont
maculés de plastique et impossible à ajuster.
À ce moment, l’apprenti doit
faire fonctionner la ponceuse à bande pour faire la finition d’une chaussure et
il fait sauter les plombs. La pièce plonge dans le noir. Il jure en
disant : « Heretic dick! ». Un agent de police qui passait
à ce moment dans la ruelle l’entend s’exclamer ainsi et le met à l’amende pour
usage de langage ordurier. Il doit payer une amende de 19 shillings et 5 pence.
Comme il vient tout juste de commencer son travail, il n’a même pas encore reçu
sa première paye. Et en plus il doit acheter un nouveau fusible. Il n’a pas
d’argent.
Toutefois, l’histoire raconte qu’à force de travail acharné et
d’intelligence pratique utilisée à bon escient, l’assistant permettra au
cordonnier de prospérer et de s’agrandir. Le maître, qui était déjà vieux
lorsque le jeune homme et sa femme sont entrés à son service, va mourir dans
l’opulence et céder son atelier à son apprenti, qui sera devenu son associé. Et
sous la direction de celui-ci, l’entreprise va encore s’enrichir.
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